Spectacles et événements tenus en 2022

Un lieu de diffusion pluridisciplinaire au cœur de la vie culturelle de Brome-Missisquoi

Dès son origine, le Théâtre de Lac-Brome (TLB) s’est taillé une place enviable dans la région. Aujourd’hui, il fait la fierté des citoyens et citoyennes de Lac-Brome ainsi que l’admiration des visiteurs et des artistes qui s’y produisent. Au début, simple théâtre d’été accueillant des productions professionnelles et amateures en anglais, le TLB est devenu au fil du temps un lieu de diffusion polyvalent et bilingue, ouvert toute l’année.

Du théâtre et plus encore

Le TLB offre un programme diversifié en théâtre, musique, chanson, humour et cinéma. Il présente également des spectacles jeunes publics et accueille des groupes de la région comme les Knowlton Players, des expositions d’artistes locaux et plusieurs festivals, dont le Festival du film de Knowlton et le Festival littéraire de Lac-Brome.

Un peu d’histoire

Naissance du Théâtre de Lac-Brome

Le Théâtre de Lac-Brome (TLB) a vu le jour en 1986. Fondé par la comédienne d’origine britannique Emma Stevens, il marque le grand retour du théâtre professionnel de langue anglaise à Knowlton, petit village des Cantons-de-l’Est qui avait déjà connu ses heures de gloire de 1935 à 1956 avec le Brae Manor Playhouse. Ce réputé théâtre d’été, également centre de formation d’acteurs, produisit à l’époque plus d’une centaine de pièces d’auteurs américains ou anglais, dans lesquelles se côtoyaient artistes professionnels et apprentis comédiens. De nos jours, le TLB se présente volontiers comme l’héritier spirituel du Brae Manor et perpétue la tradition du théâtre dans la région de Brome-Missisquoi.

Les premières années

Au départ sans structure formelle précise, le TLB reçoit en 1988 ses véritables assises. Des gens d’affaires de la région se mobilisent d’abord pour procurer à la compagnie une salle de spectacle permanente. Celle-ci est construite par Gerry Wood, propriétaire du pub de Knowlton, et stratégiquement située derrière l’établissement, en plein cœur du village. Appelée Knowlton Pub Playhouse, la salle compte alors 135 places assises. La même année, la compagnie « Theatre Lac Brome » se constitue en organisme à but non lucratif et se dote d’un conseil d’administration. Emma Stevens en assure la direction artistique. Le TLB peut dès lors produire des pièces de théâtre en anglais, et accueillir des groupes amateurs et quelques artistes, comme le jeune pianiste virtuose Alain Lefèvre.

Nicholas Pynes aux commandes

En 1991, Emma Stevens cède la place au musicien professionnel d’origine new-yorkaise Nicholas K. Pynes. Celui-ci restera en poste jusqu’en 2018. Dès le début, Pynes s’engage à monter chaque année des pièces d’auteurs canadiens, comme la pièce à succès Billy Bishop Goes to War, de John Gray, de même que quelques œuvres de dramaturges québécois traduites en anglais, comme Heat Wave, de Michel Marc Bouchard. Revues et comédies musicales américaines sont régulièrement mises au programme de l’été, tandis que le début de l’automne voit le retour des Knowlton Players et du populaire duo Bowser & Blue. Pour sa part, Nick Pynes met souvent la main à la pâte en tant qu’auteur, metteur en scène, directeur musical ou pianiste accompagnateur.

Dramaturgie canadienne et répertoire classique

En 1996, le TLB fête son 10e anniversaire et continue à privilégier la production et la création de pièces canadiennes en anglais, notamment An Anglophone is Coming to Dinner, du Sherbrookois George Rideout, et The Megantic Outlaw, de Nick Pynes et Edward Herkes. Figurent aussi au programme un répertoire plus classique, avec des auteurs tels que Oscar Wilde, Graham Greene, Henry James, et des spectacles rendant hommage à des icônes de la musique populaire, comme Patsy Cline et Hank Williams.

Le TLB devient propriétaire du théâtre

Au tournant du siècle, le conseil d’administration décide d’acheter le Knowlton Pub Playhouse, dont le TLB était locataire depuis une douzaine d’années. Pour ce faire, il lance une grande campagne de financement qui remporte un vif succès. Le TLB conclut la transaction à la fin de 2002, effectue plusieurs rénovations et porte la capacité de la salle à 150 places. Dans la foulée, le TLB diversifie son offre pour inclure l’ensemble des arts de la scène et les arts visuels. Pour refléter cette nouvelle orientation, le lieu est rebaptisé Arts Knowlton, nom qu’il conservera quelque temps, avant d’être définitivement remplacé par la dénomination officielle actuelle : Théâtre de Lac-Brome.

Le TLB poursuit sur sa lancée comme producteur et diffuseur

Maintenant investi d’un double rôle de producteur et de diffuseur de spectacles, le TLB poursuit sur sa lancée. Nick Pynes programme des premières mondiales, des productions allant de Noël Coward à George Bernard Shaw, de Frank Sinatra à l’opérette française. Le programme musical s’enrichit d’un volet classique en collaboration avec le contre-ténor Daniel Taylor et le Centre d’arts Orford. L’humour se taille aussi une bonne place autour de Lorne Elliott, Stephen Leacock ou les Four Anglos. Sans oublier les spectacles des troupes amateures, des expositions et des séances de cinéma.

 

Une nouvelle orientation bilingue

En 2012, sous la présidence de Paul Marion, le TLB amorce une transition cruciale de son histoire et s’annonce dorénavant comme un « théâtre bilingue ». Cette nouvelle orientation reflète à la fois l’évolution démographique de Lac-Brome et la riche diversité culturelle et linguistique de la région. Elle traduit aussi la nécessité pour l’organisme d’élargir son auditoire et d’accroître l’assistance. Le comédien de renom Albert Millaire sera aux premières loges de la programmation en français à la fois comme concepteur et interprète, avec notamment Dear Liar/Cher menteur, comédie épistolaire présentée en alternance en anglais et en français, Mes amours de personnages ou encore Rendez-vous Molière. L’anglais conserve toutefois une place encore largement prédominante aussi bien dans les spectacles qu’en nombre de représentations.

Une cure de jouvence après 30 ans d'existence

Pour son 30e anniversaire, le TLB entreprend une véritable cure de jouvence et invite en 2017 son public à redécouvrir ses locaux. À la clef, une mise à niveau de plusieurs installations et équipements, 161 fauteuils neufs, un nouveau piano Steinway, don de la Fondation Carke, et surtout l’ajout d’un spacieux foyer de 1 700 pi2, moderne et largement vitré, conçu par l’architecte Éric Gauthier, de la firme FABG. Ce vaste chantier a été mené grâce notamment à l’appui de nombreux donateurs et mécènes et à une subvention majeure de 280 000 $ octroyée par le ministère du Patrimoine canadien. La Ville de Lac-Brome accorde aussi une aide spécifique pour encourager le TLB à augmenter l’offre en français et à allonger la saison de spectacles.

Une pause forcée en 2020 menant à une réorganisation

En 2018, le pianiste Dominic Boulianne prend la relève à la direction artistique, relayé par Ellen David à la fin de 2019. Le TLB devient un lieu de diffusion pluridisciplinaire ouvert toute l’année. Avant même le lancement d’une saison prometteuse en 2020, le TLB doit suspendre ses activités publiques à cause de la pandémie de COVID-19. Il profite toutefois de cette période pour se doter d’une nouvelle structure organisationnelle, d’un plan d’action aussi ambitieux que réaliste et d’un plan de communication. Le CA lance aussi une vaste campagne de financement pour assurer la viabilité du Théâtre, resserre les liens avec ses mécènes et l’administration municipale de Lac-Brome. Avec l’allègement très attendu des restrictions sanitaires au début de 2022, le TLB peut enfin rouvrir ses portes au public en mars et accueille une nouvelle directrice artistique en la personne d’Anne Dubé.

Cap sur l'avenir

Bien ancré dans la région, le Théâtre de Lac-Brome entend jouer un rôle dynamique sur les plans artistique, culturel et touristique. Avec plus de 90 spectacles, activités et événements au programme en 2023, il contribue à la vitalité de la collectivité bromoise, à la qualité de vie des citoyens et citoyennes, et au rayonnement d’artistes établis et de la relève.